Baisse de fréquentation sensible des malades dans les formations sanitaires
Les statistiques de la santé sont claires, les patients se font rares depuis quelques semaines dans les formations sanitaires basées à Yaoundé comme ailleurs dans le pays. Les pavillons consacrés aux consultations des autres maladies et pathologies (gynécologie, pédiatrie, cardiologie, neurologie, dermatologie, cancérologie, etc.) et aux urgences sont pratiquement vides. Le nombre de consultations a diminué de moitié, le nombre d’accouchements à diminué alors qu’il est primordial de maintenir les vaccinations obligatoires pour les nourrissons de 2, 4, 5, 11, 12, 16 et 18 mois, la fréquentation est au plus bas avec un taux qui a chuté à 15%, le nombre de malades hospitalisés avoisine les 15%, les urgences sont désaffectées et du coup, le corps médical est au chômage. Sauf, bien entendu, ceux qui sont dans le corridor de la Covid-19. Plusieurs raisons liées à l’épidémie du Covid-19 sont avancées dont : - les populations ont peur de choper le coronavirus à l’hôpital et ; - il faut désormais montrer patte blanche avant d’entrer dans les enceintes hospitalières. Pour remédier à la situation, le Ministre de la Santé Publique (MINSANTE) et les professionnels de la santé font des sorties médiatiques pour rassurer les populations, et de faire savoir que les formations hospitalières continuent de prendre en charge les autres pathologies ainsi que les urgences médicales. Le risque, du point de vue des formations sanitaires, est que les gens non atteints du Covid-19 voient leur santé se dégrader parce qu’elles se seront détournées de l’hôpital. Pour le Pr Angwafo III, Fru Fobuzshi, Directeur Général de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Yaoundé (HGOPY), « l’automédication reste un danger pour la santé ».
